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Dans le cadre du projet d’accompagnement et de renforcement de la résilience des personnes déplacées en matière de VBG et santé sexuelle, l’ONG Havre de Paix, avec l’appui de l’UNHCR a lancé depuis déjà un mois la tournée de la clinique mobile dans les communes d’interventions. Il s’agit en l’occurrence des communes de Matéri, Tanguiéta, Toucountouna, Natitingou et Kérou.

Devant passer trois jours par commune et ce, chaque mois, la clinique mobile cible les localités avec le plus de personnes en situation de déplacement forcé.

Estimées au départ à environ une trentaine par jour, la cible parfois accompagnées des populations hôtes sont plus d’une centaine à se présenter chaque jour dans le but de bénéficier les services de la clinique mobile.

Arrivée et début des consultations

Prenant départ à Natitingou, le plus souvent la veille de sa mission, la clinique est sur les lieux d’intervention déjà au petit matin. Dans le véhicule sanitaire se trouvent principalement quatre acteurs. D’une part, on retrouve le conducteur, la sage-femme et l’infirmière qui sont de l’équipe de l’ABPF. D’autre part, on retrouve le  psychologue de l’équipe de l’ONG Havre de paix. Ce dernier s’assure que les cibles bénéficient aussi d’un accompagnement psychologique. Ceci est d’autant plus pertinent au regard des difficultés auxquelles elles ont été confrontées depuis la situation ayant entraîné leur déplacement  jusqu’à leur arrivée dans les différentes communes.

En dehors de l’équipe mobile, une équipe composée des membres de l’ONG Havre de Paix, généralement composée de l’animatrice ou l’animateur de la zone concernée et du superviseur est présente sur les lieux, bien avant l’arrivée de la clinique. S’occupant de la mobilisation et assurant la bonne marche des choses, ils sont appuyés par les ambassadrices de paix de la localité. Ces dernières sont des femmes refugiées, PDI, DA et hôtes ayant reçu des formations et qui sont déléguées pour servir de modèles et de point-focal dans chaque zone. Elles à la mobilisation et à l’encadrement de leurs paires en organisant les services de la clinique. Etant connues et membres des communautés cibles, elles sont d’une grande aide et servent parfois d’interprètes.

L’organisation étant déjà faite par l’équipe en place, les bénéficiaires sont conduites vers la clinique en fonction de la gravité de leur cas ou de l’urgence qui se présente. Pendant que la sagefemme reçoit les patients dans le véhicule mobile équipé, le psychologue fait de même mais dans un espace qu’il crée une fois sur place pour recevoir en toute confidentialité ceux qui le désirent. Travaillant en synergie, il arrive que la sagefemme réfère ses patients vers le psychologue et vice versa.

Reçus à tour de rôles, les bénéficiaires présentent leurs problèmes, passent en consultation et repartent avec une solution ou sont orientés vers l’institution appropriée pour leur prise en charge.

Les urgences ne sont jamais gardées pour plus tard. L’ONG prend en charge les soins des cas qui nécessitent une prise en charge immédiate.

Pause déjeuner

A midi, une pause déjeuner est prévue pour les populations présentes et un minimum de 100 plats est servi aux usagers. Cela prend prioritairement en compte les femmes venues pour la consultation et les enfants présents sur les lieux.

Suite et fin des consultations

Les consultations reprennent après la pause déjeuner et continuent jusqu’à la fin de la journée. Les femmes sont priorisées pour leur permettre de regagner au plus tôt leurs foyers. N’ayant pas été toutes reçues, elles repartent avec la promesse d’un prochain passage de la clinique dans leur zone de résidence. Pouvant joindre à tout moment les animateurs surplace, elles peuvent bénéficier d’une prise en charge lorsqu’une urgence survient en l’absence de la clinique mobile.

Départ de la clinique

La clinique quitte alors une localité pour une autre, prête à reprendre le même processus pendant quinze jours consécutifs avant de revenir à Natitingou pour se ressourcer pour la suite des activités .